Premières impressions de San francisco : pauvreté et richesse

25 juillet 2015

Premières impressions de San francisco : pauvreté et richesse

C'est un vendredi de juin, en fin de journée, que nous avons atterri à San Francisco, après à peine deux heures d'avion.

Nous avons emprunté un train de banlieue pour arriver en plein cœur de San Francisco, à la limite entre les quartiers Financial District, South of Market (SOMA) et Tenderloin. À peine la surface regagnée, le train arrivant en sous-sol, un type est venu me demander si je cherchais quelque chose. Un sans-abri en quête d'un peu d'argent, a priori.

(Source: San Francisco Bay accueil)

Nous avons rejoint notre chambre dans SOMA, réservée sur un site web en vogue. Pour cela il a fallu descendre la 5ème rue (5th street)... soit 20 minutes de marche au milieu des SDF, je ne m'attendais pas à ça, c'était impressionnant...

Ces pauvres gens ne semblent pas agressifs à première vue, pourtant nos hôtes nous conseilleront d'éviter de circuler à pied sur les rues 5^th, 6^th , 7^th etc ainsi que dans le quartier du Tenderloin, de jour comme de nuit.

Ainsi, tous les jours, pour rejoindre l'artère principale de la ville (Market Street), je ferai un détour dans l'unique but d'éviter la 5ème rue, pour emprunter plutôt la 4ème. Aux Etats-Unis, en général c'est comme ça, à une rue près, ça craint.

Les sans-abris de San Francisco composent le paysage urbain, ils font partie du décor de la ville, c'est un fait. La première chose choquante est leur nombre, une bonne dizaine de milliers apparemment. La deuxième chose c'est leur état. On est loin des « punk à chiens » de La Rochelle, là ils sont très très miteux, mal en point et sans-âge, fou et/ou accros aux drogues dures.

Mais le plus choquant, finalement, c'est la juxtaposition très riches – très pauvres. Tout le monde se côtoie quotidiennement par la force des choses, dans la rue. D'un côté, les sans-abris, des anciens militaires entre autre, vivent 24/24 sur les trottoirs, et d'un autre côté, tout les autres, les touristes, les financiers, les hipsters, geeks, ceux qui ont du pèze quoi, ne font que passer.

Cela donne une sorte d'ambiance assez révoltante à mes yeux, que tout le monde a l'air d'accepter pourtant.

Voilà le genre de scène classique...bien sûr ça dépend des rues !

Comme les SDF sont assez mal en point, il n'est pas rare de voir une masse étendue en travers du trottoir, en plein milieu du flot énorme de passants, on devine une forme humaine dissimulée sous un tas de bordel, et tout le monde a l'air de s'en ficher.

Pour l'anecdote, je me rappelle m'être dit, alors que je ralliais l'Asian Art Museum situé dans Civic center, "Putain, on se croirait dans un asile à ciel ouvert!"...En plus, pour en rajouter une couche, il faut savoir que la ville entretient les routes... mais pas les trottoirs !!! Donc c'est DÉ-GUEU-LASSE, surtout qu'il ne pleut pas souvent.

(Les photos ne sont pas de moi)

Paradoxalement, malgré cet aspect assez triste, j'ai bien aimé visiter San Francisco, ville que j'ai arpentée la plupart du temps seule... puisque Sébastien travaillait !!!

Promis, la prochaine fois je fais un article plus léger !

Posté par -Pompon- à 08:43 - Commentaires […] - Permalien [#]

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